Rebozos élaborés en métier à pédales.
100% coton, teint avec technique d'ikat.
Repacejo extra fin.
À Tenancingo, l’un des berceaux du rebozo au Mexique, chaque pièce naît d’un savoir-faire qui traverse les générations. Ici, le rebozo n’est pas seulement un textile : c’est une identité tissée à la main, fil après fil, grâce à une maîtrise transmise au sein des familles et préservée avec une grande fierté.
La création d’un rebozo demande une patience rare et un travail profondément artisanal. Avant d’en tenir un entre les mains, au moins quinze étapes sont nécessaires pour le voir prendre forme. Tout commence par le dévidage et l’ourdissage, où se déterminent la longueur et la largeur. Vient ensuite le pepenado, un savant nouage du fil, recouvert d’atole de maïs et laissé à sécher. Sur ces nœuds, on trace et on dessine les motifs qui donneront vie au rebozo.
Suit alors le trempage, la teinture et le dénouage, moments où les couleurs révèlent les motifs préparés. L’apuntalado fixe le dessin pour qu’il ne bouge plus, puis l’amidonnage renforce le fil avant l’étape de l’entrecroisement, où le fond et le motif s’unissent en une seule structure.
Viennent ensuite le jicotado, le tissage, et enfin l’empuntado, confié à des artisan·e·s spécialisé·e·s. Cette dernière étape peut demander plusieurs semaines, parfois même jusqu’à quatre mois, selon la complexité du dessin.
Réalisé entièrement à la main, un rebozo de Tenancingo nécessite en moyenne 35 jours de travail, un minimum pour honorer la finesse et la délicatesse de chaque geste.
Un rebozo de Tenancingo, c’est du temps, de la mémoire et de la culture entrelacés. C’est l’héritage textile d’un peuple qui continue de créer des pièces uniques, une par une, sur des métiers à tisser qui racontent des histoires et grâce à des mains qui protègent un savoir ancestral.
Nous célébrons ici ce travail artisanal, cette identité vivante, et nous partageons avec vous une tradition qui continue d’exister grâce à celles et ceux qui la font perdurer chaque jour.
